Présent.es : Marc VEYRAT (secrétaire national) ; Jean MEDAN (délégué régional)
AUDE : Alain CAZANAVE (SD) ; Marie CABRERA ; Jeanne MORER ; Jean SOUBRA
GARD : Erick MICHEL (SD) ; Guy MONNET
HÉRAULT : Maryse AIGON ; Jean-Yves BARBIER ; Jean-Luc DEBRU ; Guy GUENO
LOZÈRE : Sandrine BAUMLE (SD) ; Josette BOUDET
PYRÉNÉES ORIENTALES : Ginette KESRAOUI (SD)
Présidence : A. CAZANAVE.
Pas de secrétaire « officiel » de la séance. J. M. en a tenu lieu [Ne tirez pas sur le pianiste secrétaire !]
M.Veyrat : Notre nouveau secrétaire général a des
problèmes de santé, mais n'a pas « disparu » pour autant.
S'il participe aux travaux du secrétariat national, à distance, en
attendant qu'il puisse reprendre ses activités, il n'y a plus que
quatre personnes pour représenter la FGR à l'extérieur, et le national
lors des régionales
Mobilisation du 8 :
Elle a eu lieu, même si la participation aurait pu
être plus importante (La météo a cependant été défavorable, en
particulier à Paris)
PLFSS et projet de réforme des retraites
Le pouvoir entretient toujours un flou certain
(âge légal/pivot.) Cependant, il entend bien jouter une réforme
paramétrique à une réforme systémique.
Question essentielle : valeur du point (en
fonction espérance de vie et aléas économiques). Elle « ne devrait
jamais être diminuée » ; mais le « modèle suédois »
est significatif. En place depuis 15 ans, seules les 4 premières années
ont été satisfaisants. Sur l'ensemble , baisse de 15 à 20 %. Le niveau
de départ n' pas été retrouvé. 60 à 70 % des salariés ont des
complémentaires privées (surcotisation nécessaire, bien entendu)
Problème des pensions de réversion. Des pistes, mais rien n'est figé.
Toujours est-il que le système à points ne peut
être que néfaste. L'opinion commence à le saisir, ce qui amène un Alain
Minc à préconiser d'attendre la sortie du système actuel de ceux qui y
sont déjà entrés.
Mais qu'est-ce qui nous attend ? Que la
concertation dure jusqu'aux municipales n'était pas prévu. Les régimes
spéciaux supprimés donneraient lieu à certaines compensations
(pénibilité).
Au total : attention !
J.-Y. Barbier :
Ne pas se laisser promener.
Fond du problème : allongement du temps de travail et baisse des pensions versées.
Objectif du pouvoir : maintenir part du PIB
consacrée aux retraites à 13,8 % au plus. Or le nombre de retraités est
appelé à augmenter.
Du point de vue du calendrier, le gouvernement n'a pas les moyens d'un projet tenant compte de la multiplicité des situations.
Donc : loi-cadre + décrets d'application ?
Une expérience significative : l'Argentine,
où, du fait d'une espérance de vie supérieure, les femmes ont perçu
pendant deux ans des pensions inférieures (aux mêmes niveaux de
rémunération, de carrière, etc) à celles des hommes.
La mise en cause du traitement continué (implicite
des projets gouvernementaux) surtout pour la FP d'État, mettant en
cause la notion même de carrière (la Cour européenne de justice l'a
dit) avec destruction de l'échelle des rémunérations, principe plus
ancien même que le statut de de 1946.
A.Cazanave :
Traditionnellement, le mobilisations sur les
retraites ont été fortes depuis 95, mais ont échoué en fin de
compte.
De plus, cette fois, il s'agit d'une réforme essentiellement systémique
(alors que les précédentes étaient paramétriques). Elle n'est pas
amendable, et il faut refuser de jouer le jeu.
M. V. :
Delevoye veut en même temps une réforme systémique, mettant fin au régime actuel, et la mise à l'équilibre avant 2025.
Il faut relier cette question au détricotage de la
FP par la loi du 7 août de cette année, à commencer par la
quasi-disparition des CAP nationales et y compris sur la question des
règles déontologiques.
Ainsi, celles-ci ne figurent pas dans les
premières fiches de poste sorties dès le 16 août aux Finances pour le
recrutement de chefs de service (avec appel à des contractuels pour
moins d'un an). L'essentiel est pour eux de fermer des Centres des
Impôts (avec un objectif d'un par département).
Il
en va de même pour d'autres fonctions
régaliennes (jusque dans des bâtiments de la marine nationale ou des
gendarmeries où il n'y aurait plus que des réservistes !) Cela ne
fera que renforcer la désertification rurale contre laquelle les Gilets
jaunes se sont dressés (tout en réclamant moins d'impôts)
J. M. :
D'accord avec tout ce qui vient d'être dit, à quelques nuances près.
Risque d'éclatement par corps, si chacun veut
sauver ses caractéristiques propres. D'ailleurs, la pénibilité est vue
comme une question purement physique (troubles musculo-squelettiques,
travail de nuit), alors qu'elle concerne aussi le stress (nouvelles
méthodes de management, obligation de résultats, etc, avec des burn-out
jusque dans la FP, désormais).
La faiblesse du syndicalisme « cadres et
techniciens » (pour simplifier) peut expliquer que cette question
n'apparaisse pas dans les grandes confédérations (le rôle de la CFDT
étant évidemment, là comme ailleurs, globalement, voire
particulièrement négatif). D'ailleurs, la réforme Balladur (loi du 21
août 1993) n'a pas suscité de luttes importantes, un très grad nombre
de salariés du privé (seuls concernés à l'époque) ayant, pour ceux qui
devaient partir avant 2000, commencé tôt (le représentant CGT au COR,
en 2000)
J -Y. B :
Jeu du gouvernement actuel : opposer retraités actuels et futurs.
Or la reforme pèsera évidemment sur nos propres pensions.
De plus, la question de la FP pose celle de l'accès aux services publics et concerne donc notre pouvoir d'achat.
Ne pas accepter segmentation : on veut
revalorisation des traitements (et des pensions) et on refuse une
réforme systémique.
Il ne faut pas succomber à la tentation qui a pu
être, dans les syndicats, de troquer l'obtention de cette revalo contre
l'acceptation de la réforme.
A Montpellier, la journée du 8 a été une réussite, surtout dans la
mesure où on a vu une convergence retraités/ EHPAD (y compris leurs
directeurs) et Aide à domicile.
La FGR a de ce point de vue un rôle indispensable pour former le front nécessaire.
J-L. D.:
Après 2003 et 2010, le pouvoir s'attend à une
résistance forte. Il est important que nous ayons été présents le 8, et
que nous aidions à la convergence entre retraités actuels (qui auraient
tort de se croire à l'abri), actifs et jeunesse.
E. M. :
Certes, le premier problème, pour nous, est :
comment faire vivre la FGR ?
Mais surtout, un paradoxe : de plus en plus de militantisme en
dehors des cadres « normaux » : Gilets jaunes, stylos
rouges font payer aux syndicats leurs erreurs.
La CFDT (1er syndicat du pays, même si pas ds FP) représente un vrai danger
M. V. :
Dans les mouvements évoqués : absence de « chefs », de responsables, d'objectifs précis
Il est positif qu'en mars 2017 le pouvoir ait eu peur des retraités
SUR LES CDCA
Un échange très riche
(J.-Y. B. notera qu'il ne peut avoir lieu de la sorte dans nos organisations syndicales)
Dans le GARD,
présence ds la Conférence des Financeurs, où l'ARS cherche une
politique commune avec CDCA et CD (E. M.) Mais dans la commission
« mixte » (PA et PH), statutaire, aucune synthèse n'a été
établie. Pas de secrétariat de séance, pas de c-r. (G. M.)
Dans l'AUDE,
depuis la mise en place, fonctionnement positif à ts les points de vue.
Matériellement : indemnités de déplacement, secrétariat. La CFDT
s'associe aux autres organisations syndicales. Nous sommes associés à
la Conférence des financeurs. La vie quotidienne ds les EHPAD a pu être
dite devant l'ARS, et les pbs des 2 formations liés (handicapés
vieillissants : question de leur accueil dans des lits
« dossés à des EHPAD, déjà en manque de places). En plénière, le
PRS a été rejeté, de même que le PRIAC
En LOZÈRE,
le premier problème est celui du petit nombre de militants. Nos
représentants (S. B. et Daniel BARLET, en même temps avec la casquette
FSU) ne peuvent assister qu'aux plénières, par manque de temps. Des
échos positifs sur les commissions qui fonctionneraient bien.
Dans les PYRÉNÉES ORIENTALES, on peut parler d'un épuisement des militants (Roger GARDEZ et Robert BLANC) avec des retours négatifs
De même dans l'HÉRAULT, nos représentantes sont épuisées : le CD boucle tout, ne laisse aucune initiative, aucun moyen de fonctionnement.
M. V. rappelle l'existence sur le site d'un onglet EHPAD, à alimenter.
Accord sur la nécessité de poursuivre ces échanges
Après un point sur la vie interne et nos relations
avec nos partenaires (dont il pourra être rendu compte oralement lors
des CED), la réunion s'est terminée sur un point « finances »
où un accord sur la prise en compte des frais des régionales par les
départements a facilement été trouvé.
Par contre, l'Aude a exprimé vigoureusement son
exaspération devant le fonctionnement des montants du versement
national/SD : nécessité de la transparence , c'est-à-dire
prise en compte de tous les avoirs des SD, dont certaines disposent de
fonds, voire d'immeubles ( !) dont elles ne font pas gd chose.
Alors qu'en faisant des économies sur les frais de fonctionnement, on
s'expose à se voir ponctionner davantage sur la somme restant
disponible.
M. V. rappelle qu'il est nécessaire, mais long et difficile de lutter contre les (mauvaises) habitudes de certains.
|